Depuis quelques mois, il ne se passe pas une semaine sans qu’on me parle d’IA appliquée aux RH.
Et quand on ne m’en parle pas… c’est moi qui lance le sujet.
L’innovation est partout. Elle bouscule déjà les habitudes, et transforme le quotidien de nombreux RH et managers : création automatique de matrices de compétences, aide à la rédaction de feedbacks, détection des risques psycho-sociaux, synthèse d’entretiens, recoupement des données talent, priorisation…
En bref, des copilotes qui résument, alertent, suggèrent, trient.
Le progrès est fascinant. Et il ne fait évidemment que commencer.
Mais derrière l’excitation, je perçois aussi une forme de vertige dans le monde du travail, la fascination laissant parfois (souvent) la place à l'inquiétude :
- Que deviendra notre rôle à nous, RH, quand les outils deviennent si puissants ?
- Comment continuer à créer de la valeur sans se faire déposséder de notre intuition, de notre expérience, de notre lien aux autres ?
Une innovation qui bouscule notre quotidien
Dans la fonction la plus humaine de l'entreprise, comment allons-nous cohabiter avec ce cerveau en silicone ?
Alors j’aimerais poser ici une conviction qui me guide depuis quelques mois : l’IA ne vient pas nous remplacer, elle vient nous augmenter. À condition de bien savoir pourquoi on l’utilise et de comprendre que cette déferlante IA entraînera tout de même des changements profonds dans notre organisation, nos métiers et nos missions.
Avant d'énumérer tous les métiers et tâches qu'on imagine que l'IA va remplacer, je souhaiterai qu'on fasse un constat collectif : L’IA ne nous dispense pas d’être humains. Au contraire, elle nous rappelle à quel point notre rôle humain est essentiel.
Et si l’IA nous rappelait à notre humanité ?
Prenons un exemple concret :
Un modèle peut résumer un entretien annuel, détecter une baisse d’engagement ou alerter sur un potentiel burn-out.
C’est utile puisque ajouter des détecteurs de signaux faibles nous apporte une information nouvelle, parfois inaccessible auparavant.
Mais ce n’est qu’un signal.
Le vrai travail, celui qui change quelque chose, c’est la conversation, l’écoute et surtout l'action qui suivra.
C’est là que le rôle des RH et des managers devient essentiel : pas remplacé, mais augmenté.
"L’IA est un copilote. Mais le pilote reste humain."
C’est exactement ce que nous croyons chez Elevo. Nos produits, eux aussi, embarquent de l’IA. Mais toujours pour mieux outiller le discernement humain, pas pour s’y substituer.
Vers une fonction RH recentrée sur l’essentiel
Ce qui est en train d’émerger, ce n’est pas seulement une nouvelle technologie.
C’est un changement de posture.
L’IA ne vient pas (ou plus) remplacer, elle vient réorienter :
- Moins de tâches mécaniques, plus de qualité relationnelle.
- Moins de temps perdu en reporting, plus de temps pour le management.
- Moins de micro-gestion, plus de projection stratégique.
En ce sens, l’IA ne déshumanise pas la fonction RH. Au contraire, elle la pousse à se recentrer sur ce qu’elle a de plus humain : l’impact sur les gens, les décisions justes, le développement des talents.
Selon une étude d’Emerton Data1, l’IA pourrait améliorer de 30 à 40 % la productivité de la fonction RH dans les cinq prochaines années.
Mais cette productivité ne vaut rien si elle s’éloigne du terrain, du sens, des gens.
C’est peut-être ça, finalement, la promesse la plus forte de l’IA dans les RH : nous libérer de la mécanique pour nous recentrer sur l’essentiel.
La prochaine transformation de notre métier ?
Pour continuer la réflexion, j’aurai le plaisir d’animer notre prochain événement HR on A.I.R by Elevo, le 17 octobre à 10h30, avec plusieurs invités inspirants.
Des échanges stratégiques, des démos exclusives de l’IA appliquée aux RH, des usages inspirants et un fil rouge : l’humain au cœur de chaque décision.